entrainement

Les deux mains bien enfoncées dans ses poches,
Silinde s'approchait des écuries de sa démarche fière. Encore une
plainte...Mais qu'y pouvait-il si les esclaves n'étaient pas capables
de s'occuper de son cheval sans se faire mordre. Il arriva enfin devant
l'enceinte de bois noir, poussa la porte et commença à remonter l'allée
à grand pas. Enfin il arriva là ou se tenait un fier destrier noir,
l'encolure saillante, le regard décidé, les jambes puissantes. Il posa
calmement sa main sur son encolure et regarda d'un air dégouté
l'esclave qui se tenait la main.

Voyez monseigneur, votre vile bestiole m'a encore mordu ! Je ne faisais que lui donné à manger et il m'a attaqué !

Silinde le regarda d'un air dégouté. Il lui dit d'un ton exacerbé :

Tu le sais qu'il ne faut pas lui tourner le dos, c'est de ta faute ! Ne blâme pas ce fier animal qui vaut bien mieux que toi !

Sur
ce, il l'enfourcha, à cru, prit les rennes restées dans les mains de
l'esclave, et remonta les écuries dans l'autre sens, le cheval avait la
tête et la queue haute, et toisa du regard les autres chevaux qui
semblaient se rapetisser sur son passage. Enfin, il arriva dehors, il
se dirigea vers le petit carré de terre aménagée et commença à faire
travailler sa monture, en la faisant galoper de plus en plus vite.
Ses
lourds sabots martelait le sol, et son encolure se pliait sous
l’effort, mais il ne voulait pas décevoir son maitre et galopait encore
et toujours plus fort. Son corps se couvrit bientôt de sueur, mais son
allure ne perdit pas d'intensité. Au bout d'une heure, Silinde stoppa
l'entrainement. Il félicita son cheval, et descendit. Il le laissa
brouter et se rouler dans l'herbe, les jambes tremblantes mais toujours
le regard fier, de ne pas avoir faiblit à la volonté de son maitre.
Silinde posa la main sur son épée et le regarda d'un air satisfait.
Il entendit alors une branche craquer derrière lui, il se retourna pour voir qui arrivait.

Elle passa près de l’écurie, dont le bois noir semblait menacer les chevaux qui trouvaient refuge sous la charpente de l’écurie, mais chacun connaissait la solidité du bois d’ébène que l’on trouvait dans la forêt des elfes noirs.
Elle s’arrêta quelques instants, saluant sa monture d’un simple regard et aperçut au loin un cavalier qui s’entrainait. Elle le reconnu sans trop de difficulté, Silinde était un être fier et sa façon de monter n’appartenais qu’à lui. Ayant revêtu son habit de magicienne (une jupe de voila gris plus transparent qu’opaque et un bustier moulant à l’habillage assez osé ainsi qu’une bande de tissu de la même texture que sa jupe enroulé à ses poignet), elle s’avança vers le terrain. Elle s’annonça en faisait craqué une branche, l’elfe noir se retourne d’un bond, l’œil en alerte.
Yuka reste de marbre face à Silinde, il ne connaissait d’elle qu’un coté froid et distant. Il connaissait sa réputation, et bien que le chevalier soit l’ainé de Yuka, elle avait acquis une maitrise des deux magies parfaite, et réputation maléfique la précédant où qu’elle aille. On la craignait et même le roi la respectait, mieux valait l’avoir en allié que dans le camp opposé.
Elle finit par s’avancer, regardant le destrier de Silinde se rouler dans l’herbe, le cheval comme le maitre avait une fierté de fer, c’était le propre de la plupart des habitant de se royaume : une volonté inébranlable et un cœur plus noir qu’une nuit de nouvelle lune.
Elle salua le chevalier d’un signe de tête.
-Je te salue Silinde. Fidèle à toi-même tu te lève avec l’aurore.
Le son de sa voix était froide, mais ici, c’était courant.

Yuka ne détourna pas les yeux, son regard n’exprimait rien, il n’avait jamais rien exprimé. Ses pensées demeuraient bien gardées dans l’abîme qu’était son subconscient et, elle là dernière personne dont on voulait connaitre les pensées cachée tant elle était perfide.
Mais un fin sourire se dessina sur ses lèvres, donnant à sa peau pâle un éclat fantomatique. Ses habits ne masquait de son corps que peu de chose et ça, le chevalier l’avait bien vite remarqué, car son regard scrutateur n’avait pas échappé à l’elfe, et ses cicatrices encore roses d’une toute récente guérison étaient bien visibles au chevalier.
-Je ne te dirais pas que je me porte à merveilles Silinde, se serait mentir, et a vrai dire, je n’ai pas la force de le faire. Le retour fut éreintant, et mon dernier combat fut rude, j’ai vidé mes réserves que se soit celles de Darkness et celles de ma magie…Mais j’ai vécue ma seule défaite en 100ans de vie, et ça, ça se fête, ne crois-tu pas ?
Elle adressa au chevalier un de ses sourires en coin, rempli de malice dont elle avait le secret. D’aucun savait que le roi avait lui-même était la chercher au fond de la forêt, d’aucun connaissait la puissance de la magicienne car elle était celle qui maitrisait à la fois la magie blanche et la magie noire, elle ne craignait ni l’une ni l’autre.
Sa fidèle épée était bien rangée dans son fourreau et elle saluait Silinde en émettant des sons venant d’un autre temps. Elle avait troqué sa ceinture de poignard contre une qui contenait diverse fiole, très utile pour se rendre dans la forêt, au milieu de son élevage de serpent au venin fort puissant.
D’ailleurs si Silinde avait été observateur, il aurait remarqué l’absence totale D’Akuma, le serpent noir qui trônait habituellement sur les épaules de Yuka.

Elle se mit à rire face à Silinde qui restait stoïque.
-Si tu savais comme j’attendais une défaite Silinde ! C’est bien beau d’être crainte, mais à force on se croit intouchable…je ne le suis pas plus que toi ou qu’un simple guerrier…j’ai des pouvoir et une force immense…mais cette défaite, je l’attendais.
Son regard brulait d’un feu que seul Silinde pouvait voir. Il connaissait son amour pour les combats, il s’était entrainer avec elle, elle avait appris à se servir d’une épée avec lui, il avait subit sa colère lorsqu’il lui donnait des ordres, mais le temps avait mains basse de tout cela. Darkness était née, et elle était la seule à pouvoir sans servir sans craindre la mort, c’était une épée unique dotée d’une forte magie et d’une à l’image de sa créatrice.
Elle ferma les yeux, et les ré ouvrit, ses yeux étaient redevenus les saphirs impénétrables qu’on lui connaissait si bien.
-Son nom ? Qu’en ferais-tu Silinde ? Tu irais à Horion lui faire payer le pris de son affront ? Rassure toi elle à autant de cicatrice que moi, et pas que sur le corps, son âme porte la trace de mon passage également.
Elle repoussa ses cheveux en arrière, d’une geste d’habitude total.
-Akuma, mon serpent si craint est mort…il s’est mit au milieu quand il ne le fallait pas. Ses enfants grouillent dans la forêt d’Horion, créant des ennemis potentiel pour les paysans, des ennemis à ma solde bien entendu.
Elle parlait de la mort de son serpent sans aucune tristesse, elle ne le considérait pas comme un ami, c’était pour elle un instrument, et était connu comme ça. La femme qui ne pleurait jamais, celle qui n’avait pas de cœur.

*Quelle femme!*

Penssa Silinde, en la voyant partir comme sa. Une exclamation, justifier, puisqu'il respecter Yuka.
Il ce retourna vers son Omega, le prit par la bride et le ramena calement au box. Après l'avoir pensser avec amitier (quiqonque l'aurait vut en presence de son cheval, ne croirez pas qu'il été si sanginaire), il ce dirigea vers la forêt, pour l'heure non pas pour attendre yuka, mais pour chasser son repas!